Photography Joël SAGET / AFP©
Le ver de terre a un rôle important dans les potagers. En effet, il aide à apporter des nutriments dans les sols. Cependant, on en retrouve de moins en moins suite à l’arrivée de l’agriculture intensive. M. Gatineau a donc décidé de publier des ouvrages sur l’invertébré afin de défendre sa cause.
Quelle est l’utilité du ver de terre ?
Un matin dans son jardin, l’ex agronome Christophe Gatineau rencontre un ver de terre. Après cette interaction, il y a un changement au niveau de sa perspective sur ces invertébrés. C’est alors qu’il décide d’écrire à leur sujet dans le but de sensibiliser les gens. En effet, le ver de terre a beaucoup d’importance dans les potagers et fait partie de la biodiversité. C’est par le biais de leurs excréments qu’un recyclage des nutriments peut avoir lieu dans les sols. D’ailleurs, ces lombrics sont souvent utilisés pour faire du compost organique afin de procurer des éléments nutritifs aux végétaux. Ce processus de décomposition pour faire de l’engrais se nomme vermicompostage ou lombricompostage.
Les trois types de vers de terre dans les potagers
L’écrivain précise qu’en France, il y a 150 espèces de vers de terre. En ce qui concerne les potagers, ce sont trois types de lombrics communs qu’il faut retenir. Tout d’abord il y a les épigés, issus de la catégorie du ver de terre lombricomposteur, qui vivent à la surface du sol et servent à faire du fumier. Puis, c’est quelques centimètres en profondeur que se cachent les anéciques qui travaillent les sols et mangent des substances organiques et des débris végétaux. Ainsi, ils emportent des nutriments au cœur des galeries. Pour finir, il y a les endogés qui ne sortent jamais de la terre. Le ver de terre a donc une grande importance pour les jardins, car il permet l’aération et le travail du sol afin de faciliter la pousse de fruits et légumes. Il apporte également de la biodiversité dans les écosystèmes.
Une espèce qui disparait graduellement des sols
Malheureusement, le ver de terre disparait graduellement des sols à cause de l’agriculture intensive. Davantage de produits chimiques comme l’azote sont utilisés par les jardiniers dans le fertilisant. Le lombric meurt donc rapidement après avoir mangé des feuilles mortes contenant ces pesticides. De plus, les agriculteurs qui labourent fréquemment vont aussi détruire cette biodiversité. C’est pour cela que Christophe Gatineau a choisi de prêter sa voix à chaque ver de terre. Il espère faire réaliser aux laboureurs que cette espèce est avantageuse pour la fertilisation végétale et la biodiversité. Par ailleurs, le ver de terre procure des nutriments indispensables pour les plantes.
Le changement climatique impacte le ver de terre
Le réchauffement climatique est une autre menace pour le lombric. En effet, pour survivre, il a besoin d’humidité. Cependant, le manque d’efforts écologiques depuis plusieurs années a créé un environnement peu propice pour le ver de terre. Cela engendre une perte en biodiversité.
Avec l’ETX Studio/AFP